Je n’ai jamais été douée en sport d’endurance.
Et lorsque je me suis lancée dans l’entrepreneuriat, j’ai voulu faire un sprint en 6 mois. J’ai très rapidement confirmé que l’entrepreneuriat était une course d’endurance, mais surtout que je n’avais aucun pouvoir de le transformer en un 50 mètres haies.
Le constat a été effrayant pour une personne comme moi, constamment stressée par le temps, qui s’était lancée avec un délai de 6 mois en tête et un objectif clair : tout finir dans les temps.
Et après le pic de la peur, de l’angoisse de ne pas finir dans les temps, qu’on “s’assure” de bien propager autours de soi, on commence à accepter la réalité :
1/On n’est pas Wonder Woman, et
2/On ne finira pas dans les temps.
D’ailleurs finir quoi ? Et dans quel délai ? Souvent ces données sont un peu floues dans notre tête. Et la réalité est que le temps n’est pas une contrainte, mais une simple donnée à considérer. Et lorsqu’on comprend cela, la libération survient.
On commence à voir le projet sous un nouvel angle, on prend plaisir à avancer, la créativité émerge et la course devient agréable. Ma manière d’aborder mon projet a complètement changé depuis que je me suis libérée des contraintes du timing. Et devinez quoi ? J’ai gagné en endurance dans la course à pied ! Cela m’a montré comment les contraintes psychiques impactent finalement mes capacités physiques.
La leçon que j’ai tirée de cette expérience, c’est que dans l’entrepreneuriat, comme dans la vie, le temps court inexorablement, et dans un seul sens. On ne peut pas arrêter le temps, ni accélérer les expériences. La vie a son rythme et il ne nous reste qu’à apprécier le voyage et à embrasser la durée, quelle qu’elle soit.
Et vous, quelle course contre la montre voulez-vous arrêter ce weekend, avant qu’il ne soit trop tard pour votre santé, pour votre bonheur et pour vos proches?