Qui porte la responsabilité des délais nécessaires à la mise en place des Contrats de R&D public/privé ?

Contrats de R&D public/privé : qui porte la responsabilité des délais, souvent excessifs, nécessaires à leur mise en place?

Un raisonnement superficiel pourrait nous amener, en fonction de notre position, à blâmer les entreprises ou les établissements de recherche, voire une fonction particulière (souvent le service juridique chargé de la mise en place de ces contrats). Et c’est probablement l’une des raisons pour laquelle ce problème n’a jamais trouvé de solution véritablement efficace.

Car en réalité, les facteurs qui entraînent ces longs délais sont multiples et, pour la plupart, systémiques :

-La surcharge du personnel chargé de la contractualisation des activités de R&D, que ce soit du côté de la recherche, du juridique, de la propriété intellectuelle, des achats, ou d’autres départements
-L’implication d’un personnel trop qualifié pour le niveau de complexité des problèmes à résoudre. Soyons honnêtes, pour 80 % des contrats de R&D, les enjeux ne justifient pas la mobilisation d’une task force incluant un directeur des brevets, un juriste lead, un délégué à la protection des données ou d’un responsable du service partenariats et valorisation
-L’intervention d’acteurs internes ou externes dont le rôle n’est pas compris et valeur ajoutée n’est pas claire
-Des processus de prise de décision souvent excessivement complexes par rapport aux enjeux présentés par la grande majorité des contrats de R&D
-Une communication considérée comme défaillante, tant avec les partenaires internes qu’externes
-Un isolement des fonctions support dans le processus de contractualisation ce qui a pour conséquence une déconnexion des réalités du terrain (c’est-à-dire des enjeux concrets, de l’activité à mettre en place et des retombées potentielles)
-L’inaccessibilité des politiques et pratiques des parties prenantes
-L’inflexibilité des positions de départ dans les négociations
-Un climat général tendu

Avant le mois d’avril, ces facteurs faisaient partie de mon quotidien en tant que juriste R&D, ce qui m’a amené à remettre en question ma raison d’être dans cette fonction.

Depuis avril, ces facteurs restent mon lot quotidien, mais désormais ils m’inspirent dans la création de solutions efficaces pour redonner à la contractualisation des activités de R&D la simplicité rêvée et le coup d’accélération tant attendu!

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